« Derrière chaque grand homme, une femme », avant de vérifier la pertinence de ce proverbe et sa véracité, il fallait tout de même déterminer sa provenance, voire découvrir son créateur ou créatrice, et puisqu’il s’agit d’un proverbe dont on ignore l’origine tout comme n’import quel proverbe, et ce soit parce que leurs créateurs n’étaient pas suffisamment courageux pour assumer le poids de leurs paroles ou soit parce que la révélation des noms des propriétaires n’est pas importante.
Cependant, et loin de vouloir donner au sujet une approche genre, nous pouvons s’aventurer en disant que le proverbe cité ci-dessus serait l’œuvre d’une femme, cette déduction est motivée par l’aspect sémantique qui lui attribue les qualités de la grandeur puisque c’est elle qui a rendu son homme grand, du sacrifice, car elle a dû sacrifier son effort pour créer un climat où son époux pourrait travailler tranquillement en pensant seulement au moyen susceptible d’exaucer ses souhaits ; la disette l’impose aussi en tant qu’un être capable de s’effacer au profit de l’autre et ceci sans réclamer ni prix ni récompense.
Poussons d’avantage l’analyse de cette assertion, qui désigne aussi que la femme est sélective dans la mesure où elle mentionne seulement les « Grands » hommes et non les modestes ou les marginalisés, ce constat pourrait avoir deux explications, soit que ces deux catégories d’hommes travaillent seuls et dans ce cas leur destin est scellé d’avance, soit que les femmes ont échoué dans leurs missions à savoir rendre leurs hommes « grands ».
Cette perturbation est causée par la présence de l’adjectif qualificatif « Grand » qui a modifié le sens complet de la phrase et a donné un aspect privatif qui a exclu les marginalisés et les hommes modestes, il fallait dire pour ne pas créer l’embarras « Derrière chaque homme, une femme ».