Les Conséquences des Croisades :

Si on compare l’état actuel qu’occupent les Occidentaux et les Orientaux, nous pouvons déduire que seuls les Orientaux ont perdu non seulement des gens et des terres mais tout un savoir.

Avant les Croisades, le monde arabe était le seul représentant du savoir, de civilisation dans tous les domaines, de l’Espagne avec les Omeyyades, à L’Irak avec les Abbassides, mais après les croisades le flambeau du savoir se déplaçait progressivement vers l’Europe Occidentale, tandis que l’obscurantisme reste le seul régnant en Orient.

Amin Maalouf dans son livre : Les Croisades vues par les Arabes mis au point une remarque qui peut être la cause du développement Occidental, « Pour l’envahisseur, apprendre la langue du peuple conquis est une habilité ; pour ce dernier, apprendre la langue du conquérant est une compromission, voir une trahison », les Francs sont mis à apprendre dans l’école arabe tous les savoirs dont ils avaient besoin, cette volonté d’apprentissage est justifié car :

L’héritage de la civilisation Grecque n’aura été transmis à l’Europe Occidentale que par l’intermédiaire des Arabes, Traducteurs et continuateurs .En médecine, en astronomie, en chimie, en géographie, en mathématique, en architecture, les Franjs ont tiré leurs connaissances des livres arabes qu’ils ont assimilés, imités, puis dépassés.

Il suffit de voir les monuments historiques laissés notamment en Espagne pour mesurer les grandes connaissances qu’avaient les Arabes avant les croisades, dans le domaine mathématique, plusieurs mots symbolisent ce haut niveau de savoir : « Que de mots en portent encore le témoignage : Zénith, nadir, azimut, algèbre, algorithme, ou plus simplement «chiffre» », ce grand nombre de mots d’origine arabe dans la langue française, reste parmi d’autres, un témoin vivant du choc qui s’est produit entre l’Orient et l’Occident.

Pour les Européens, les révolutions scientifiques, économiques et culturelles n’ont commencé qu’après la guerre Sainte prêchée contre l’Orient. Néanmoins, ce jugement ne nie pas l’absence des infirmités en Orient, au contraire, cet affrontement avec l’Occident a aidé à en remédier quelques unes.

Amin Maalouf, Op. Cit., p.302

Ibid.